dimanche 15 mars 2015

Le cœur lourd comme une pierre - Françoise

Le cœur lourd comme une pierre,
Enchainé à des fers,
il attend.
Il entend s’ouvrir les lourdes portes,
c’est enfin l’heure qu’on le sorte.
Il avance
dans cette salle immonde
emplie des parias de ce monde.

Il s’assoit,
le bois craque,
le projecteur se braque.
Le silence soudain.

Il pose ses mains fatiguées sur le piano
Do Ré Mi Fa Sol DO
Ses doigts se font légers
reprennent leur liberté.
Les mains deviennent hirondelles
et se font la belle.

Elles traversent les piliers
emportées sur la portée
volent en saupoudrant
des poussières de liberté au vent.

Note finale

Le concert est terminé
comme la récréation des prisonniers
qui retournent dans leurs quartiers.

Personne ne remarque le regard du pianiste
Le secret qui fait qu’il résiste.
Lui qui détient

la liberté entre ses mains…


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