dimanche 15 mars 2015

Les mains - Florence

Deux mains ont pris la clé des champs.

Le voyage a commencé un matin de Septembre, à l’aube. Sur la pointe des pieds, elles se sont échappées.
Sans trop savoir où aller ni quoi faire, un peu l’appel du large, quoi : aller voir ce qu’il y a de l’autre côté de l’horizon, rencontrer toutes sortes de mains :
-des mains de bébé bien potelées,
-des mains d’homme charnues, trapues, qui empoignent la vie,
-des mains d’artistes déliées, sensibles, expressives,
-des mains de femmes longues algues caressantes ou petites nerveuses,
-des mains âgées, tremblotantes, pleines de souvenirs,
-des mains blanches, noires, métissées, colorées de taches de rousseur ou pleines de poils.

Et aussi, se permettre un voyage intérieur, à l’écoute de leurs sensations.
« J’aimerais tant jouer une symphonie à 3 voix, où bois, pierre et céramique se répondent et vibrent au tempo de leurs cœurs, dit l’une,
-Alors, on commence aujourd’hui », lui répond l’autre.

Elles plongent depuis l’azur vers la forêt, sautent de branche en branche et repèrent une liane merveilleuse, souple, suspendue sur un galet de granit.

Si, mi, la ré, sol, si mi la ré, sol, do fa, les mains virevoltent dans une chorégraphie improvisée et les oiseaux reprennent à plusieurs voix, magie de l’instant, caresse de la vie.


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